Après avoir tenté la carte du tout multijoueur avec les deux Unlimited, la série Test Drive reviendra le 28 mars prochain pour un volet entièrement consacré au mythique constructeur automobile Ferrari. C'est le studio Slightly Mad, à qui l'on doit les sympathiques Need for Speed : Shift, qui s'est vu confier la tâche de concevoir ce jeu destiné à l'habituel trio Xbox 360, PS3 et PC. Pas une mince affaire lorsque l'on connaît l'extrême exigence de la prestigieuse marque italienne dès lors que l'on touche à ses fameuses voitures.
Depuis ses débuts, la série Test Drive a toujours eu pour vocation de procurer un plaisir unique au joueur en le plaçant au volant d'une multitude de voitures de luxe dans des décors exotiques. Avec ce volet sous-titré Ferrari Racing Legends, l'histoire prend une tournure un peu différente puisque ce dernier a cette fois pour unique but de rendre hommage à la célèbre marque au cheval cabré. Parmi les 52 bagnoles proposées, on ne trouve donc que des Ferrari. Logique. Le garage du jeu inclut aussi bien des modèles classiques tels que la F40, que d'autres plus rétro datant des années 50. Le titre couvre donc toutes les époques et tous les types de voitures. Penons les Formules 1 par exemple. Vous aurez accès au modèle de 1997 mais aussi à celui de 2007. De quoi vous faire une idée précise de l'évolution de chaque catégorie de Ferrari. L'autre changement par rapport aux précédents Test Drive tient à l'abandon du côté monde ouvert. On pilotera en effet sur des circuits fermés traditionnels comme Monza, Imola ou Hockenheim.
Des véhicules mythiques !
Etant donné que les bases sont maintenant posées, il est temps de passer à la description du mode Campagne de Test Drive : Ferrari Racing Legends. Celui-ci constitue clairement le cœur de l'expérience, le principal intérêt du jeu en solo. Slightly Mad a choisi de mettre en place une histoire dont on ne connaît pas encore réellement la nature. On a compris à travers le discours des développeurs qu'il s'agissait d'une sorte de prétexte visant à justifier la présence d'objectifs qui vous sont fixés avant le départ de chaque épreuve. Le fil narratif est assuré par des textes résumant le contexte entourant les courses. Le but avoué de tout cela est évidemment de varier les situations pour contrer une hypothétique monotonie qui pourrait s'installer si le joueur ne devait poursuivre qu'un seul but. Atteindre la première place ne sera donc pas obligatoire. Parfois, vous devrez par exemple maintenir moins de trois secondes entre vous et la voiture qui vous devance pendant un laps de temps donné. Pour chaque épreuve, il existe une mission principale et une secondaire.
Ferrari Racing Legends propose plein de modèles différents.
Pour évoquer toute l'histoire de Ferrari, Slightly Mad a découpé son mode Campagne en trois parties distinctes qui couvrent autant de périodes différentes. La section « Golden » s'étend de 1947 à 1973, la « Silver » de 1974 à 1990 et la « Moderne » de 1991 à 2009. Pour chaque année, le scénario décrit des événements importants liés à Ferrari. Les voitures et les circuits changent au gré du récit. Oui, les circuits aussi ! Le studio britannique a réalisé un gros travail en visualisant des tonnes de photos et de vidéos pour respecter la configuration dans laquelle ces derniers se trouvaient par le passé. On pourra par exemple rouler sur différentes versions (1959, 1975) de Silverstone. Ou accélérer comme un dératé aussi bien sur la mouture récente mais tronquée d'Hockenheim que sur celle disposant des énormes lignes droites comme par le passé. Il existe en tout 36 circuits (60 si l'on inclut les différentes versions de chaque circuit). Un peu à l'image des derniers NBA 2K, un effet différent est appliqué sur l'image en fonction de la date à laquelle se déroule chaque course. L'écran pourra se parer d'une couleur sépia fort sémillante rappelant par exemple intelligemment la qualité des vieilles retransmissions télévisées. Cette astuce de mise en scène ne persiste en revanche pas pendant toute la course. Elle n'apparaît que quelques secondes au moment du départ. Ce qui différencie le jeu de Slightly Mad de celui de Visual Concept.
Toutes les époques y passent.
D'un point de vue plus global, Slightly Mad a cherché à donner un cachet authentique à sa création. C'est pour cette raison que le studio a choisi de ne pas proposer toutes les options que l'on trouve dans les jeux de voitures modernes. A savoir le rewind ou le désormais classique système d'expérience. Pour ne pas rendre ce Test Drive trop inaccessible, le joueur aura tout de même la possibilité d'afficher le tracé idéal à l'écran et de bénéficier de plusieurs aides au pilotage. Comme nous n'avons malheureusement pas eu la manette entre les mains, il nous paraît difficile d'émettre un avis sur les sensations de pilotage. De ce que l'on a pu observer (et d'après le discours du studio de développement), on peut tout de même penser que le jeu ne penche pas du côté de la pure simulation mais qu'il ne verse pas non plus dans l'arcade à outrance. On nous a par ailleurs promis que les sensations seraient différentes en fonction de la voiture conduite. Côté modélisation, un effort certain a été fourni au niveau des Ferrari. Comme souvent, on a en revanche noté une réelle différence entre les modèles présentés dans les menus et ceux que l'on retrouve en course. En mouvement, les voitures semblaient beaucoup moins détaillées. On a constaté également une certaine disparité dans la modélisation des cockpits. Certains paraissaient nettement plus soignés que d'autres. Espérons que l'écart ne soit pas aussi grand dans la version définitive. En revanche, la partie sonore nous a paru propre avec un travail intéressant sur les sons produits par les voitures les plus anciennes. Dans le cas de certains modèles, notamment ceux vendus à très peu d'exemplaires, l'exercice n'a d'ailleurs pas été évident pour Slightly Mad, qui a dû travailler à partir de vidéos. Le studio s'en est bien tiré de ce côté-là.
Bioman version Transformers, ça marche moins bien quand même.
Plus globalement, le titre n'est visuellement pas éblouissant. Les environnements apparaissent vraiment vides et sans âme. L'impression de vitesse n'est pas non plus très impressionnante en dépit du fait que la caméra bouge pour simuler ce que ressentent les pilotes. Un héritage des NFS Shift. Malheureusement, il n'y a ni course de nuit, ni météo dynamique. A cause des restrictions imposées par Ferrari, les voitures ne subissent par ailleurs quasiment aucun dommage. Sans aucune aspérité, ces bolides, aussi beaux soient-ils, perdent quand même pas mal de leur charme. Le tout paraît trop lisse, trop froid pour le moment. Cela manque de pêche, de personnalité. Côté contenu, en dehors du mode Campagne les joueurs auront droit à un mode Course Rapide permettant de courir avec toutes les voitures sur n'importe quel circuit. Ils pourront également profiter d'un mode Time Trial et surtout participer à des courses en multi supportant jusqu'à seize pilotes simultanément.
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